Emile MOREL
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SAINT-PIERRE-DE-PLESGUEN

Tome II : De la Révolution au début du XX ème siècle

CHAPITRE X : LISTES DIVERSES

Il s'agit ici du texte complet de ce chapitre

Liste des maires de la commune

Les anciennes provinces furent supprimées en 1790. De nouvelles divisions administratives furent mises en place: départements, districts, cantons et communes. Les communes remplacèrent les paroisses de l'Ancien Régime.

A cette date, notre commune devint chef-lieu de canton.

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Le premier maire de Saint-Pierre-de-Plesguen fut élu dans une assemblée qui se réunit les 15 et 16 janvier 1790. Le choix des électeurs se porta sur Missire Jacques-Jean Michel, prêtre.

Il démissionna le 9 novembre 1790 et fut remplacé par Pierre-Alain Blanchard, de la Bachois. Celui-ci exerçait encore ses fonctions au cours de l'année 1792. Au début de 1794, nous trouvons un nouveau maire : Duval, sans que nous sachions la date de son élection.

A partir de 1795, les municipalités communales disparaissent. On a créé des municipalités de canton, dans lesquelles chaque commune du dit canton est représentée par un agent municipal et par un adjoint municipal.

M. Duval Jacques est le premier agent municipal de notre commune. M. Bossard est commissaire du pouvoir exécutif près l'administration cantonale. Le 20 fructidor an IV, M. Bossard, fils, est président de la municipalité cantonale. M. Duval Jacques est devenu commissaire du pouvoir exécutif.

Le 9 prairial an V, la municipalité cantonale est renouvelée. Le président est M. Pierre-Alain Blanchard et l'agent municipal de la commune est M. Jean-Baptiste Henry. Le commissaire du Directoire exécutif est toujours Jacques Duval.

Le 20 thermidor an VI, nouvelle municipalité. M. Henry devient président, M. Duval conserve le commissariat et M. Chauchix devient agent municipal de notre commune. Cette municipalité envoie sa démission le 23 thermidor an VI (1798). Mais elle est encore en place le 11 pluviose an VII (janvier 1799) et elle y sera encore lors de la nouvelle Constitution de l'an VIII (24 décembre 1799).

La municipalité de canton a définitivement vécu. On revient aux municipalités de commune avec un maire.

1800-1826 - M. Henry a été nommé maire. Il décédera le 8 juillet 1831, à 65 ans.

1826-1830 - M. François-Joseph-Marie Chauchix, notaire, a été nommé maire.

1830-1837 - M. Jacques-François Chevalier est maire, nommé par le pouvoir. Il décédera le 4 avril                                        1869.

1838-1848 - M. François-Joseph-Marie Chauchix. Il décédera le 30 janvier 1864.

1848-1860 - M. Leguen la Croix est maire. Il décède le 6 août 1860.

1860-1864 - M. Chevalier Jacques est maire. Il décédera le 4 avril1869.

1864-1870 - M. Onfray Louis-Marie-Marc, notaire, est maire.

1870-1871 - M. Chauchix Mathurin, officier de Santé, est maire. Il décède, à l'âge de 43 ans, le 20 décembre 1871.

1871-1876 - M. Onfray Louis-Marie-Marc, notaire, revient à la mairie.

1876-1886 - M. B1aize Hyacinthe est maire. Il décède à Tours le 30 août 1886.

1886-1887 - M. Houssais Désiré est maire. Il décède, à 46 ans, le 14 juillet 1887.

1887-1898 - M. Joubert Henri, médecin, est maire. Il a quitté la commune.

1898-1908 - M. Roger Marvaise est maire.

1908-1919 - M. Laurent Gautier est maire. Il décédera le 1er avril 1928, à 80 ans.

1919-1931 - M. le Comte du Bourblanc est maire. Il décède le 11 mars 1931.

1931-1947 - M. Pondemer François est maire. Il décédera le 23 octobre 1948, à 78 ans.

1947-1965 - M. Denis Ange, meunier, est maire. Il est décédé le 24 septembre 1965.

1965-1971 - M. Bellec Paul est maire. Il est toujours vivant.

1971-1977 - M. Aubert est maire. Il est toujours vivant.

1977          - M. Lebret est maire.

Médecins et pharmaciens

Il a existé dans la commune, et depuis bien longtemps, des médecins, qualifiés parfois de chirurgiens.

L'état civil d'avant 1914 nous permet de connaître une bonne partie de ceux qui ont exercé ici. Nous avons trouvé les noms ci-après auxquels nous avons accolé une des dates de leur parution sur les registres, parution qui correspond à un acte familial : baptême, mariage, voire décès.

Les noms des plus récents médecins, depuis 1914, nous ont été donnés par la population. Il en est de même pour les pharmaciens dont l'exercice dans la commune est relativement récent.

1685 - Maître Georges Dubourg, marié à Marie-Anne Duval. Il vivait encore en 1707.

1760 - Julien Montclerc, chirurgien.

1785 - Maître François Georges, officier de Santé, marié à Marguerite Tullière. Il est décédé ici le 29 fructidor an VIII, à l'âge de 45 ans.

1805 - Jean-Julien Ridard, 28 ans, marié à Anne-Joséphine Vaugeois.

1815 - Pierre Bachelard, chirurgien retraité, vient de Saint- Servan.

1822 - Mathurin-Anne Chauchix, 35 ans, chirurgien, marié à Reine-Marie Vigour. Il meurt ici en 1845 -

1833 - Henri Chiffoliau, 36 ans, chirurgien, célibataire. Il meurt ici en1856.

1853 - Mathurin-Henry Chauchix, 25 ans, élève en médecine, marié à Angéline Delion, 22 ans, originaire de Hédé. Il décède ici le 20 décembre 1871, à 43 ans. Etait médecin.

1881 - Gautrais, 25 ans, au bourg.

1887 - Joubert, médecin. Il a été maire de la commune et il l'a quittée en 1898 pour s'installer à Saint-Domineuc.

1900 - Férester Armand, 30 ans, docteur en médecine. D'origine roumaine. Marié à Mathilde Weich, 22 ans. Il a succédé à Joubert.

1915 - Porée, docteur en médecine.

1920 - Hervé, docteur en médecine.

1931 - Pourçain, médecin militaire.

1953 - Chevastelon, docteur en médecine et en pharmacie, marié à Mlle Legros, de Combourg. Il a quitté pour Saint-Servan où il a exercé la profession de pharmacien.

1954 - Touraine, docteur en médecine. Il exerce encore ici en l'année 1975.

Pharmaciens - On trouve successivement, sans pouvoir donner une date : M. Marqué, M. Lebret, M. Paré et Mme Degois qui exerce encore en l'année 1975.

Les notaires

Avant la Révolution de 1789, les notaires étaient agréés par les seigneurs chez qui ils se proposaient d'exercer. Ils pouvaient, par suite, être notaires dans plusieurs seigneuries.

En plus de ces notaires seigneuriaux, il existait des notaires royaux et des notaires royaux apostoliques.

La liste ci-dessous correspond aux notaires habitant la commune : anciens notaires seigneuriaux et notaires officiels à partir de la Révolution.

Le plus ancien que nous connaissions est M. de Saint-Main qui a rédigé, en 1648, un acte concernant des terres de la Ville-Milcent. Un Jean de Saint-Main, écuyer, sieur de la Cholletière, est décédé au bourg de Saint-Pierre-de-Plesguen le 30 août 1655.

En 1686, le 31 octobre, est décédé à la Renardiére un notaire, Maurice Duval.

Au cours du XVIII" siècle, nous trouvons:

- François Blanchard, né en 1709, marié à Hélène Lemée, dit sieur de la Bâchois. Il est décédé le 4 février 1764, à l'âge de 55 ans.

- Louis Bossard, du bourg ; il avait 66 ans en l'an VI (1798). Il a traversé la Révolution. Il est décédé, à l'âge de 82 ans, le 11 juillet 1814.

- Joseph-Marie-Anne-Pierre Chauchix, marié à demoiselle Anne-Mathurine Cintré. Il a également traversé la Révolution. Il avait 50 ans en l'an IX. Il est décédé le 16 avril 1834.

- Charles-Pierre-Gabriel Duval, notaire public, originaire d'Evran. Il avait 58 ans en l'an XIII (1805). Il a également traversé la Révolution.

Ces trois notaires ont pris une certaine part dans le déroulement des événements révolutionnaires à Saint-Pierre-de-Plesguen.

Après eux, nous trouvons:

- François-Joseph-Marie Chauchix. Il est nommé notaire par acte, du 11 août 1819, du roi Louis XVIII; il a alors 30 ans. Il était fils de Joseph-Marie-Anne-Pierre Chauchix et de Anne Cintré, ci-dessus. Il habite le bourg où il décédera célibataire, le 30 janvier 1864, à l'âge de 74 ans.

- Louis-Marie Onfray, son successeur, habite le bourg. Il a 25 ans en 1855. Marié à Antoinette-Marie Ollivier; leur premier enfant naît à Plesguen en 1855. Il cède son étude en 1879 à :

- Jean-Marie-Joseph Deffeiz qui décèdera, célibataire, à Saint- Brice-en-CogJès le 15 janvier 1907. Il a eu pour successeur:

- Jean-Marie Ferragu, le 1er janvier 1907. Celui-ci est né à Pleudillen le 31 octobre 1881; marié à Jeanne Vogel. Il décédera à Saint-Servan le 24 janvier 1960.

- Camille Bert lui succède en juillet 1934 ; marié à Thérèse Hulaud. Il décédera à Saint-Pierre-de-Plesguen le 28 mai 1963.

 - Hubert Blancard, son successeur, prend l'étude le 2 mai 1963. Il est né à Iffendic (Ille-et-Vilaine). Au moment où nous écrivons, il est toujours notaire.

Moulins et meuniers

Les moulins à farine ont toujours été indispensables à la population. Leur existence est donc très ancienne. Les moulins à eau étaient connus des Romains; les moulins à vent ne datent guère que du IX ème siècle. Avant l'introduction de la vapeur, nos campagnes possédaient des moulins mus par l'eau, s'il existait un étang ou une rivière, ou mus par le vent, s'il existait des lieux élevés sur lesquels le vent pouvait souffler directement et sans perturbation. Ces moulins étaient des oeuvres de spécialistes ; leur construction était chère. Par suite, il fallait, pour rémunérer les dépenses engagées, qu'une clientèle suffisamment nombreuse leur soit fidèle. Sous l'Ancien Régime, ces moulins appartenaient aux seigneurs et leurs tenanciers avaient l'obligation de se rendre au moulin seigneurial pour obtenir la transformation du grain en farine. Le moulin était conduit et manoeuvré par un meunier professionnel et son commis. Il y avait des familles de meuniers. Au cours du XIX" siècle, l'introduction de la vapeur permit la construction de véritables usines qui firent un tort considérable aux petits moulins au fil de l'eau et surtout à ceux qui, mus par des ailes, savaient capter la force du vent.

Malgré les transformations de quelques moulins à eau, dans le but de mieux satisfaire la clientèle, les derniers, du moins dans notre commune, se sont tus. Le tout dernier, le grand moulin du Rouvre, a continué à travailler jusqu'en 1964 ; le meunier était Ange Denis. 

On connaît, dans notre commune, l'existence des moulins à eau ci-après :

- Le moulin de la Chesnais, sur la rivière du même nom. Il ne reste aujourd'hui que la fondation des bâtiments, cachée au milieu des ronces.

- Le petit moulin du Rouvre, sur la rivière le Meneuc.

- Le grand moulin du Rouvre, sur la rivière le Meneuc.

- Le moulin de la Ville-Milcent, sur la rivière le Meneuc.

- Le moulin du Tertre-Guy, sur la rivière le Meneuc. Les eaux de cette dernière rivière faisaient encore tourner les meules des moulins ci-après :

- Le moulin du Guébriand, en Tressé.

- Un moulin à fouler le drap, construit dans le défilé du Bas-Miniac, qui est connu en 1524.

- Le moulin du château du Bas-Miniac.

Ces deux derniers sont situés en Miniac-Morvan.

Pour les moulins à vent, nous connaissons :

- Le moulin à vent du Rocher-Pecet.

- Un moulin dans les landes sèches, dont l'emplacement est encore visible. Il en existait deux dans ces landes, mais en 1880 l'un d'eux est indiqué sur la carte d'état-major comme «détruit».

Il y avait, autrefois, d'autres moulins à vent dont l'existence nous est seulement rappelée par le nom du champ sur lequel ils étaient édifiés.

Nous avons trouvé, dans les registres d'état civil, quelques-uns des meuniers de ces moulins. Nous disons « quelques-uns », car l'état civil n'indique pas toujours la profession des personnes. La liste ci-après est donc incomplète. Voici les noms :

Moulin de la Chesnais - On trouve en

1672 : Olivier Lemonnier.

1816 : Jean Tourenne, 56 ans, et Marie Loisel, sa femme.

1830: Florent Lecoeur, 69 ans, marié à Jeanne Brugalais, 41ans.

1833 : Claude Denis, 32 ans, marié à Anne Prié, 27 ans.

1845 : les mêmes.

Claude Denis décédera au Rouvre en 1867.

Petit Moulin du Rouvre - On trouve en

1676 : Nicolas Bitebois.

An IV : la citoyenne Jeanne Leblanc.

An VII : Pierre Frin, 48 ans.

1810: Guéneron Pierre, 31 ans, marié à Made Bouvet.

1824 : Julien Denis, 26 ans, marié à Marie Bousin.

1852: le fils du précédent, Louis-Julien, marié à Françoise Gillet.

1871: les mêmes.

1881: décès de Louis-Julien Denis, à la Ville-Milcent.

Grand moulin du Rouvre - On trouve en

1662: Guillaume Pierre, meunier ou garçon meunier. Il s'est noyé dans l'étang.

 l702: Laurent Guyhard (il est dit meunier aux moulins du Rouvre).

1723 : Gilles Bossart. Arrivé à la Saint-Michel 1723, il décède subitement en octobre.

1759 : Julien Verger. Il a dû succéder à Gilles Bossart. Il se remarie en 1759 à Jeanne Lemur.

An XII : Quénot Julien, 56 ans. Il voit mourir son gendre, François de la Porte, en l'an XII, à 29 ans puis en An XIII: Marie Thiébaut, sa femme, 58 ans, meurt.

1806: Quénot (ou Tiennotte). Il se remarie, à Plesder, avec Charlotte Davy.

1823 : François Burgot, 35 ans, marié à Perrine Jambon. Il décédera aux Champs-Rouaux en 1858.

1840 : François Burgot. Il a un garçon meunier, Maurice Huet.

1847 : Joseph Burgot, 24 ans, marié à Françoise Lemarchand. Il habite les Champs-Rouaux.

1858 : décès de François Burgot, 70 ans, aux Champs-Rouaux.

1882: décès de Ange-François Denis, 44 ans, marié à Julie Lenouvel.

1902 : mariage de Ange-claude Denis, 29 ans, fils du précédent, avec Marie-Virginie-Françoise Delalande.

1904 : naissance de Ange-François Denis, fils de Ange-Claude et de Marie-Virginie Delalande. 1911: mariage de Désiré-Ange-Claude Denis, fils de Ange- François et Elluard Amélie-Marie, de Combourg.

Moulin de la Ville-Milcent - Ce moulin a été construit en 1834 par M. de la Villéon, propriétaire du lieu-dit. On trouve :

1838 : Pierre Hervy, 40 ans, marié à Marie Lemarié.

1850: Brindejonc Joseph, 40 ans, marié à Marie Chenu.

1853 : les mêmes.

1859 : Saunier Pierre, 40 ans, marié à Jeanne Leloup.

1881: Louis-Julien Denis, qui y décède.

1899 : Garnier Jean-Marie, 33 ans, et Anne-Marie Dardenne, 31 ans.

Moulin du Tertre-Guy - Les meuniers habitaient le village du Rocher-Marie en Saint-Pierre-de-Plesguen. Nous trouvons:

An XII : Jean Allain, 45 ans, marié à Charlotte Briand.

1808 : François Brindejonc.

1836: décès de François Brindejonc, 71 ans, originaire de Tréfumel, veuf de Françoise Couédan.

1843 : François Brindejonc, 40 ans, marié à Perrine Iris.

1857 : Brindejonc Joseph, époux Briand.

Moulin à vent du Rocher-Pecet

1761: nous apprenons que Julienne Esnaust, 13 ans, y est décédée. C' était sans doute la fille du meunier.

1815 : nous trouvons le décès de Jean Burgot, 24 ans, garçon meunier, «trouvé mort d'une chute de cerisier, hier... auprès du moulin à vent du Rocher-Psel ».

1842 : Jean Morin, 33 ans, marié à Perrine Houitte, 41 ans. Ils habitent l'Hôtel-Neuf. Devenu veuf, il se remarie et nous le retrouvons :

1853 : Jean Morin, meunier au Rocher-Pecel, et Victoire Donne.

1856 : Jean Morin, 48 ans, et Victoire Donne, 38 ans.

Moulin à vent des landes sèches - Le premier meunier que nous connaissons est :

Jean Rose, marié à Perrine Blanchard. Il était meunier, ici, avant 1868. Sa femme décédera en 1869, à 54 ans.

1869: Pierre Rose, né en 1840, fils du précédent, marié à Adèle Fauvel. Sa femme meurt en 1871. 1872: Pierre Rose, 32 ans, meunier, se remarie cette année à Anne-Marie-Josèphe Denis, née en 1846, fille de Claude Denis et Anne Prié.

1878 : Pierre Rose est toujours meunier aux landes sèches.

 

BLÉ NOIR OU SARRASIN

Le blé noir était cultivé, autrefois, avec beaucoup de succès sur les terres granitiques et acides de notre commune.

La galette de blé noir a toujours été fort appréciée par les habitants de nos campagnes pour qui elle constituait un aliment de base et même de choix.

Pour moudre le grain, on utilisait des moulins à bras que l'on trouvait dans toutes les fermes. Les inventaires notariés du XVIII ème siècle, que nous avons consultés, notent l'existence de ces moulins.

Les terres actuelles, dont l'acidité a été combattue par l'apport des engrais chimiques, ne permettent plus la culture du sarrasin.

Anciennes mesures

Aujourd'hui, l'Etat possède un service public dit « des poids et mesures». Sous l'Ancien Régime, seuls certains grands seigneurs avaient «droit de poids et mesures et de vérification chez les particuliers ». Voici quelques mesures anciennes utilisées dans les échanges, et en particulier celles qui étaient spécialement utilisées dans l'étendue de la seigneurie de Châteauneuf qui incluait la commune de Saint-Pierre-de-Plesguen.

MESURES DE LONGUEUR

La ligne, valant 12 points, correspondait à 0 cm 22558.

Le pouce, valant 12 lignes, 2 cm 70696.

Le pied, valant 12 pouces, 0 ml 32483.

La toise, valant 6 pieds, 1 ml 94901.

La perche, valant 22 pieds, 7 m 14626.

La lieue de poste, valant 2 000 toises, 3 km 898.

MESURES DE SURFACE

La ligne carrée correspondait à 0 cm2 0509.

Le pouce carré 7 cm2 327.

Le pied carré0 m2 1055.

La toise carrée3 m2 798.

La corde60 m2 78.

La perche carrée 51 m2 07.

Le sillon (4 cordes) 2 ares 4312.

Le joumal (80 cordes) 48 ares 62.

L'arpent (100 perches) 51 ares 07.

MESURES DE POIDS

L'once (8 gros) correspondait à 30 gr 59.

La livre ordinaire de 16 onces - 489 gr 51.

La livre de Châteauneuf de 18 onces - 550 gr 62.

MESURES DE CAPACITÉ (liquides)

D'après le Terrier de Châteauneuf (début du XVIII" siècle) :

- Le pot équivaut à 5 chopines, mesure du roy. Celle-ci valant 0 1 465. Le pot de Châteauneuf correspondait à 2 1 325.

- La pinte, mesure du roy, correspondait à 0 1 931. - La velte, mesure du roy, correspondait à 12 pintes de 0 1 931.

MESURES DES GRAINS

Ces mesures varient d'une seigneurie à l'autre.

Voici une décision, rendue par la seigneurie de Châteauneuf, qui fixe, après essais effectués le 15 juin 1768, la capacité de certains étalons de mesure ayant cours dans la seigneurie. « Considérant que de temps immémorial et de notoriété publique, il y a dans la place du Nartray de cette ville (Châteauneuf), lieu ordinaire du marché, deux mesures en pierre de taille, appelées vulgairement quart et demeau, élevées sur un rnaçonnail d'environ 3 pieds, l'une desquelles contenant 32 pintes est le demi-boisseau à froment, et l'autre contenant 40 pintes est le demi-boisseau à gros blé ; lesquelles mesures sont les véritables de cette seigneurie et sont considérées telles par les particuliers, et qu'aux archives de cette seigneurie est une mesure en bronze, aux armes du seigneur de Rieux, ancien seigneur de Châteauneuf, qui contient la pinte de cette seigneurie dont les caractéristiques sont: 3 pieds, 9 pouces de circonférence en dedans; 12 pouces 8 lignes de profondeur; 32 pintes de contenance. Le demeau de gros bled a pour circonférence : 3 pieds 11 pouces et 9 lignes ; de profondeur, 14 pouces ; de contenance, 40 pintes.

«Poids: 18 onces à la livre. Le demi-boisseau de froment pèse 53 livres ; le demi-boisseau de gros bled paumelle : 55 livres. La mouture composée de froment et de paumelle : 56 livres. Le bled noir : 52 livres 9 onces. L'avoine grosse : 43 livres 12 onces. »

Il résulte de la décision ci-dessus que :

1° après calculs faits, la pinte (grains) dont il est question vaut 1 litre 262 environ ;

2° le demeau de 32 pintes vaut 40 litres 48 (froment) et le boisseau du même produit, le double du demeau ;

3° le demeau de 40 pintes vaut 50 litres 38 (gros bled) et le boisseau du même produit vaut le double de ce demeau.

Mais il est écrit dans le Terrier de Châteauneuf de fin XVII ème siècle début du XVIII ème siècle (Bibliothèque de Saint-Malo) que :

a) la livre, poids de Châteauneuf, est de 18 onces ;

b) le boisseau de froment contient 44 pintes, mesure de Châteauneuf, et celui des gros bleds : 52 pintes ;

c) et le boisseau de froment, mesure de Châteauneuf, pèse 105 livres.

Nous remarquons que les volumes tirés du paragraphe b) qui précède sont inférieurs à ceux donnés dans la décision ci-dessus plus récente. Un calcul fait donnerait, en effet, un poids spécifique du froment de 1041 kg, manifestement trop fort, alors qu'avec les volumes donnés par la décision ci-dessus, ce poids spécifique est de 715 kg 88, qui est acceptable.

C'est donc la décision ci-dessus, de 1768, qui est valable.

Le Terrier nous indique, d'autre part, que le boisseau de froment pèse à Dinan : 80 livres ; à Dol : 72 livres ; à Saint-Malo : 70 livres.

Monnaies

On utilisait autrefois, dans les échanges, les monnaies ci-après :

On distinguait la livre parsisis et la livre tournois (de Tours). Celle-ci étant les 4/5* en valeur de la précédente.

La livre toumois valait 12 sols (ou sous) et le sou valait 12 deniers. Le liard valait 3 deniers. Un écu valait 3 livres.

Système métrique - Il a été déclaré obligatoire à partir du 1er janvier 1840. Les appellations furent accordées. On admit que : un mètre valait trois pieds ; deux mètres valaient une toise ; le litre remplaça la pinte et 500 grammes correspondirent à une livre (poids).

Le franc remplaça la livre (monnaie) le 18 germinal an III. Il correspondait à 20 sous.

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