Emile MOREL
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SAINT-PIERRE-DE-PLESGUEN

Tome I : De l'origine à la Révolution

Chapitre II     :    TRANSPORTS - ROUTES

Il s'agit ici d'extraits dont le choix a été entièrement personnel donc subjectif.
*** : là où du texte a été supprimé

I. . Les voies de communication - Les transports

Nos vieux chemins de communication, peu ou pas empierrés, sont très anciens ; les spécialistes pensent que leur tracé est même d'époque gauloise.

Ils ont été ouverts à travers la campagne primitive pour faciliter les rapports entre les habitants des villages voisins, de ceux-ci avec les «cités » dont ils dépendaient et des cités entre elles. Ils ont permis de desservir des lieux à caractère public comme les marchés, les centres religieux, les lieux fortifiés, etc... les Romains ont eux-mêmes construit de grandes routes à caractère stratégique dont ils avaient besoin pour maintenir leur autorité sur les peuples soumis.

Tous les chemins existant sur le territoire de notre commune sont arrivés aux hommes du XVIII° siècle dans un état déplorable.

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Le bourg est un centre privilégié vers lequel se dirigent la plupart de ceux-ci. Nous y voyons d'abord passer une route nationale, de tracé Nord-Sud, allant de Saint-Malo à Rennes. Elle est très ancienne et regardée comme une voie romaine qui reliait Alet (Saint-Servan), devenue, après Corseul, la capitale du peuple des Coriosolites, à Condate (Rennes), chef-lieu de la cité des Redones. Elle a été retracée au milieu du XVIII° siècle et solidement construite.

Tous les villages situés à l'Ouest de cette route nationale ainsi que tous ceux qui sont situés à l'Est, en deçà de la rivière de Meneuc sortant de l'étang du Rouvre, sont desservis par des chemins  qui aboutissent à cette route nationale quand ils ne viennent pas directement au bourg.

Du bourg sortent deux chemins dont l'un Est-Ouest part du centre, passe au Croix-Chemin, à la Chesnais-au-Porc et traverse la forêt de Coëtquen où on le trouve encore avec une largeur de dix à onze mètres; il se dirige alors vers le Mezeray en Saint-Solen, puis Dinan.

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Tous ces chemins, ainsi que ceux de moindre importance qui formaient avec eux un quadrillage relativement serré, ne possédaient pas de chaussée, au sens où nous l'entendons aujourd'hui. La technique du macadam n'était pas encore connue et ne sera employée qu'à partir du XIX* siècle. Les chemins communaux, qui vont être construits à la suite du vote des lois du 28 juillet 1824 et du21 mai 1836, bénéficieront de cette technique.

Le 13 novembre 1825, le sous-préfet de Saint-Malo écrit au maire de Saint-Pierre-de-Plesguen en lui demandant de prendre en considération l'importance que la réparation des chemins vicinaux de la commune peut avoir pour la prospérité de l'agriculture.

Le 10 janvier 1826, le Conseil Municipal constate, en effet, que les chemins n'ont jamais été réparés et qu'ils sont dans un état de dégradation effrayant.

Il exprime, d'autre part, l'urgence de réparer le chemin vicinal traversant la commune de l'Ouest à l'Est, depuis la frontière de Lanhélin à l'étang de la Chesnais. Et il vote l'imposition des prestations.

Une délibération du 8 mai 1838 nous apprend, d'autre part, que deux chemins ont été reconnus : 1) celui de Combourg aux Bas-Champs, traversant la commune du Pas-au-Loup au pont de la forêt du Mesnil (c'est le chemin de Lanhélin vers Miniac-Morvan),et 2) celui conduisant de Bazouges-la-Pérouse à Dinan et traversant la commune d'Est en Ouest depuis le pont du Bois-Hue au pont de la Chesnais-au-Porc.

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Une délibération du Conseil Municipal de Saint-Pierre-de-Plesguen, en date du 10 février 1840, indique : «Tout l'hiver des blocs énormes de pierre ont été charroyés par quinze  et vingt chevaux attelés sur la même charrette, ce qui a causé la destruction entière du chemin vicinal». Il ne dit pas quel chemin, mais il ne peut s'agir que de celui de Bonnemain à Saint-Pierre-de-Plesguen.En 1845 (délibération du Conseil Municipal du 27 juin 1845), ce chemin n'est pas encore en état de viabilité.

En 1848 (délibération du 25 octobre), le Conseil Municipal de Saint-Pierre-de-Plesguen jette à nouveau un cri d'alarme. Il déplore les dégradations commises par les transporteurs sur le chemin de Bonnemain à Saint-Pierre-de-Plesguen, contre lesquels il semble impuissant. « C'est par ce chemin que sortent toutes les pierres extraites des carrières de granit de Bécane, Chauffetière, du Rouvre, dont les matériaux ont servi à bâtir l'église de Saint-Servan, une notable partie de la chaussée de Saint-Malo et de son bassin à flot, les écluses et le pont de Dinan, les monuments de Quiberon, Broons, Dinan. Vingt chevaux ont tiré les charrois... Chaque travail d'utilité, chaque monument de la reconnaissance publique ou de piété particulière ont été pour la commune de Saint-Pierre-de-Plesguen une nouvelle calamité. » Le Conseil Municipal demande que ce chemin soit reconnu en état de viabilité, afin de pouvoir exiger des transporteurs le paiement d'indemnités de dégradations.

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II - La route actuelle de Saint-Malo à Rennes,sa construction

La route que nous utilisons, portant le n° 137, a été construite au Cours du XVIII° siècle. Elle remplace une voie beaucoup plus ancienne dont on retrouve des restes parfois importants de part et d'autre du tracé actuel, mais aussi des sections entières presque intactes malgré le temps.

Le 11 mars 1738, un arrêt du Conseil du Roi approuvait les plans des routes de Rennes à Saint-Aubin-du-Cormier, de Rennes à Saint-Malo et de Rennes à Guingamp. La largeur de celle qui nous intéresse fut fixée à 54 pieds, soit environ 18 mètres.

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D'autre part, les moyens financiers nécessaires au paiement des grands travaux envisagés manquaient presque totalement. On eut alors recourt à la « corvée >, c'est-à-dire à l'emploi obligé des habitants des paroisses traversées ou proches des voies à construire.

Dans une paroisse, tout le monde, laboureurs et laboureuses jusqu'à soixante ans, enfants et valets depuis douze ans, partait à la« corvée des chemins >, parfois à plusieurs lieues du foyer, pour deux et même trois semaines, sur l'ordre de l'Intendant de la Province. On devait fournir les bêtes de somme, les voitures et les outils de terrassement ; on couchait sur la paille dans les granges. Véritables travaux forcés, au dire des paysans. Les gens de la ville et les privilégiés de classe en étaient exempts, et la surveillance des cavaliers de la maréchaussée en rendait la contrainte plus injuste et plus cruelle (La technique routière, par Daniel Boutet, 1947).

A l'origine, les « corvoyeurs > de chaque paroisse étaient répartis en sections conduites chacune par un « clairvoyant >. Plus tard, leGénéral de la paroisse (à la fois Conseil paroissial et Conseil municipal) nomma un syndic assisté de députés pour suivre l'ensemble des travaux. Chaque paroisse était responsable d'une certaine longueur de route construite.

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En 1773, un différend très grave s'éleva entre lui et l'ingénieur des Ponts-et-Chaussées Dorotte, en résidence à Dol. Au sujet de ce Dorotte, nous lisons dans Baulon, par le docteur René Chesnais,« que cet ingénieur, homme autoritaire et violent, a fustigé le syndic de Saint-Séglin... En 1769, le Général de la paroisse, représenté par Jean Trelluyer et Joseph Aubaud, se décide à porter le litige devant le duc d'Aiguillon, commandant en chef de Bretagne. Dorotte est a lors déplacé... ». Il fut probablement envoyé à Dol et nous le   retrouvons à Saint-Pierre-de-Plesguen.

Il était reproché à Guiot d'avoir livré une liste incomplète de convoyeurs défaillants, de ne pas avoir préparé un cordon de pierres assez haut et d'avoir eu des démêlés avec un cavalier de la maréchaussée du nom de Dupont. Il fut condamné à 20 livres d'amende et destitué. Le député convoyeur Fermine fut également condamné à 20 livres d'amende. Guiot fut remplacé par Huet François qui, paraît-il, ne savait pas écrire.

En 1774, Guiot fit appel de la condamnation. Dans deux requêtes adressées à l'Intendant et aux Etats de Bretagne, il se plaignit des abus de pouvoir de l'ingénieur Dorotte. Une enquête fut faite en 1776. Le Général de la paroisse, dans plusieurs délibérations, le seigneur du Rouvre, la commission intermédiaire de l'évêché de Dol appuyèrent les requêtes. Rien n'y fit.

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L'exécution de cet important projet obligea à creuser, dans le rocher granitique, une tranchée sur le flanc Ouest du cimetière, ce qui eut alors pour effet, d'une part de réduire de ce côté la superficie du cimetière et d'autre part de couper le vieux grand chemin qui, passant au Nord du cimetière, se dirigeait vers Dinan. Il fallut aussi construire le mur de soutènement à l'Ouest du cimetière et l'escalier qui y est incorporé.

Mais on rescinda aussi le bâtiment de la veuve de la Ricolais (il s'agit de la veuve Chevalier) où se tenait un café. M. Chevalier fit ce qu'il put pour éviter la démolition. Mais malgré l'appui que lui donna son ami Michel de la Morvonnais fils, avocat au Parlement de Bretagne, dont la famille était originaire du village de la Morvonnais, il fut obligé de s'incliner. Il reçut en dé- dommagement la somme de 2 400 livres.

III - Les Maîtres de Poste

Il ne s'agit pas ici de faire connaître l'histoire générale des transports, ni même celle plus réduite des transports routiers, mais plus simplement de donner des renseignements sur la fonction et les attributions des Maîtres de Poste à cheval officiels qui ont résidé à Saint-Pierre-de-Plesguen à partir de 1738, et accessoirement donner quelques renseignements utiles sur les transports routiers en général. l y a quelques siècles seulement, la circulation en France des personnes, du courrier postal et des marchandises était relativement lente et précaire. L'augmentation progressive du nombre des voyageurs, des lettres et des échanges divers, à partir surtout du XVI ème siècle, mit l'accent sur la nécessité d'améliorer les voies de communications. Mais c'est surtout au XVIII ème siècle que nous sommes redevables de l'accélération de leur mise en état et aussi de l'organisation méthodique des transports en vue d'une plus grande efficacité et rapidité.

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Sur la route de Rennes à Saint-Malo, les postes étaient établis à La Mézière, Hédé, Saint-Dornineuc, Saint-Pierre-de-Plesguen, Châteauneuf et Saint-Malo. Leur nombre, dans la province, augmenta peu à peu avec la mise en état de nouveaux grands chemins. Le poste de Saint-Pierre-de-Plesguen ajouta bientôt à sa fonction, sur la route de Rennes à Saint-Malo, une fonction identique sur la transversale routière Est-Ouest, entre Dol et Dinan.

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Malgré toutes les améliorations apportées aux véhicules de transport et aux voies de communications, les voyages restent encore très lents.

Ainsi, en 1795, le carrosse de Rennes, passant par Alençon, partait tous les lundis de Paris, à cinq heures du matin. Il était à Rennes le lundi de la semaine suivante, à sept heures du soir.

En 1825, on remarque un progrès notable dans la vitesse de marche, car le même trajet est effectué en deux jours.

En 1795, la diligence de Rennes à Saint-Malo, tirée par six chevaux, partait de Rennes les 2, 5 et 8 de chaque décade (les semaines de sept jours avaient alors été remplacées par des décades)et était de retour le lendemain à Rennes. On changeait les chevaux à chacun des relais. Celui de Saint-Domineuc ne semble pas avoir eu d'existence réelle. Aussi, de Saint-Pierre-de-Plesguen les chevaux allaient directement à Hédé, à Châteauneuf, à Dinan et à Dol. Il en mourait beaucoup, car ce que l'on exigeait d'eux était harassant.

La poste aux chevaux de Saint-Pierre-de-Plesguen était donc  importante. En 1761, le Maître de Poste devait posséder onze chevaux, dont trois malliers, cinq bricolliers et trois bidets, et il devait avoirà son service trois postillons ou conducteurs. En 1791, malgré les améliorations routières, il était encore tenu d'avoir dix chevaux.

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Le Maître de Poste, dans un gros bourg rural comme Saint-Pierre-de-Plesguen, était certainement un distingué personnage. Il possédait des privilèges administratifs, donc une certaine suprématie et, personnellement, de la fortune. Il ajoutait à sa fonction officielle celle d'aubergiste ou hôtelier, moins honorable peut-être, mais très lucrative, qui lui permettait d'entrer en contact avec les grands voyageurs de l'époque. C'était un bourgeois instruit qui, socialement, se considérait nettement au-dessus des braves cultivateurs et même des autres commerçants du bourg. Ses relations avec eux ne pouvaient être celles d'égal à égal. Aussi ils ne pouvaient qu'envier sa position sociale supérieure et chez beaucoup devait se cacher un sentiment de jalousie. On le verra en cet été de 1778 qui fut particulièrement chaud et long. Les ruisseaux furent vite mis à sec et les sources tarirent en grand nombre.

La veuve Cordier, remariée à Tulière, avait besoin d'eau pour abreuver les chevaux de sa poste ; malheureusement, il y en avait bien peu dans le bourg. Elle se plaint alors d'être obligée d'aller chercher son eau dans des tonneaux à une demi-lieue de sa poste, nous apprend une lettre de l'intendant de Bretagne en date du 27 novembre 1778. Les habitants ne lui permettent pas d'en puiser à la fontaine Saint-Pierre, auprès de laquelle existe une auge en pierre où les bestiaux ont l'habitude de s'abreuver. De plus, l'abreuvoir communal de Fautrel était à sec et rempli de terre et de vase. Lesieur Tulière le fit curer. Les habitants ne s'y opposèrent pas, mais aucun ne consentit à contribuer aux frais du curage « qui cependant ont dû être de quelque conséquence  », nous apprend une lettre du12 décembre 1778 à l'intendant- Comme on le voit, le Maître de Poste ne put obtenir aucune aide de la population. L'affaire n'alla pas plus loin ; les pluies revinrent à l'automne et les sources furent« renouées et ravivées ».

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Après avoir occupé des postes importants dans l'administration du canton de Saint-Pierre-de-Plesguen, puis dans celle de la commune, il (Henry Tulière) devint maire de celle-ci et y resta de 1800 à 1826. Pendant ce temps, il jura fidélité à tous les régimes politiques. Mais c'était certainement un homme de valeur. En même temps qu'il exerçait ses fonctions de Maître de Poste, il dirigeait une importante auberge, s'occupait des affaires publiques et ne négligeait pas les siennes.

Il fit construire, sur l'emplacement supposé de la précédente auberge et du poste de chevaux, un hôtel connu alors sous le nom de la « Grande Maison ». C'est ici que sa première femme, Anne-Marguerite Tulière, mourut le 13 pluviose an XIII (1805). Il avait eu un enfant de ce premier lit. Il se remaria le 5 frimaire an XIV(1806) à Françoise-Marie-Thérèse Bossard, originaire de Pleugueneuc,où son père était notaire. Il eut de ce second lit au moins trois enfants, dont Louis-Anne-François, né le 5 avril 1809.

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Quelques années plus tard, le 19 août 1858, Saint-Pierre-de-Plesguen eut le grand honneur de voir s'arrêter pendant quelques instants, au centre du bourg, l'Empereur Napoléon III et l'Impératrice Eugénie. Ils avaient déjà effectué un long voyage en Bretagne et ils se dirigeaient vers Rennes venant de Saint-Malo.

Le Maître de Poste, chargé de les conduire dans la traversée de son territoire professionnel, et ses postillons avaient revêtu pour la circonstance des habits neufs. Les harnais des chevaux avaient été revisés, nettoyés, astiqués, enfin mis à l'état de neuf.

Le Conseil Municipal avait, de son côté, été autorisé à voter, pour le passage de leurs Majestés, une dépense extraordinaire. A l'unanimité, il vota une somme de 200 francs, dont 149,90 francs furent dépensés.

Enfin, les habitants du bourg et des environs immédiats se rassemblèrent pour fleurir et décorer la traverse du bourg. Ils rivalisèrent d'intelligence et de goût, et élevèrent à leurs Majestés des arcs de triomphe aussi artistiques qu'il leur était possible, montrant ainsi leur attachement et leur fidélité à leurs augustes visiteurs.

L'Empereur et l'Impératrice furent reçus par les autorités religieuses et municipales, certainement au grand complet, entourées  de la foule curieuse des habitants endimanchés.

M. l'abbé Noël, recteur de la paroisse, prit la parole et adressa à l'Empereur le compliment suivant :

Sire,

« Je m'estime heureux, à l'âge de 81 ans, de cinquante-et-un ans« de sacerdoce et de quarante-six ans d'administration curiale dans« cette paroisse, que la divine Providence m'ait accordé l'insigne« faveur de voir vos Majestés impériales et de pouvoir leur offrir« les plus profonds respects et le parfait dévouement d'un ancien« serviteur du fondateur à jamais illustre de votre dynastie.

« Sire, je continuerai à prier le Dieu, par qui règnent les Rois,« de Vous bénir, de Vous conserver, Vous et votre digne compagne« et votre Fils bien-aimé, l'espoir de la France, pour le bonheur« de la religion et la prospérité de notre belle Patrie.

« Vive l'Empereur1 Vive notre bienfaisante et gracieuse Impératrice Vive le Prince impérial!»

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Pour le Maître de Poste Henry, très honoré d'avoir conduit leurs Majestés, ce fut aussi une grande journée, le couronnement même de sa fonction. Mais sa joie dut être tempérée par des soucis concernant son avenir. Il savait, en effet, que la ligne de chemin de fer qui joindrait Rennes à Saint-Malo était en cours de réalisation

et lui enlèverait, un jour, la presque totalité du trafic dont il assuraitl e débit par la voie routière.

Cette voie ferrée sera, en effet, terminée et mise en exploitation en 1864. A partir de ce moment, le trafic routier à Saint-Pierre-de-Plesguen se limita aux transports locaux, c'est-à-dire à bien peu de chose comparé au trafic des belles années passées. Henry en fut-il affecté au point que sa santé en fût altérée ? Nous ne le savons. Il tomba malade et mourut le 26 novembre 1865, âgé seulement de56 ans. Il fut le dernier Maître de Poste.

En 1871, une délibération du Conseil Municipal du 3 décembre nous fait connaître « que depuis la création de la voie ferrée de Rennes à Saint-Malo, il n'y a presque plus de voitures à passer à Saint-Pierre ».

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