Emile MOREL
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SAINT-PIERRE-DE-PLESGUEN
Tome II : De la Révolution au début du XX ème siècle
CHAPITRE
VIII : LES LIEUX HABITÉS
- NOMS DE CHAMPS
Il s'agit ici d'extraits dont le
choix a été entièrement personnel.
C'est sûrement un des chapitres qui permet de mieux connaître Saint-Pierre.
***
: là où du texte a été supprimé
I. - Généralités
Dans
cette commune, l'habitat est très dispersé. En dehors du bourg, on trouve un
grand nombre de villages ou lieux-dits d'importance variable, dont quelques-uns
sont très anciens. On trouve également plusieurs fermes isolées, qui sont pour
la plupart d'anciennes métairies nobles accolées ou non à l'habitation du
propriétaire. Elles ont appartenu et pouvaient être exploitées directement par
leur propriétaire noble.
Enfin,
des maisons d'habitation ont été récemment construites à l'écart des lieux
anciennement habités, sur des parcelles de terre dont elles ont souvent pris le
nom. Nous n'en dirons rien ici.
Nous
n'aborderons pas non plus, ici, l'étude des anciennes seigneuries ainsi que de
quelques terres nobles importantes. Nous leur avons consacré une étude
spéciale.
Pour
tous les lieux-dits, nous nous efforcerons d'indiquer l'origine et l'étymologie
du nom. Nous ajouterons, s'il y a lieu, quelques mots pour faire connaître
certaines particularités intéressantes propres à chacun.
Nous
pouvons remarquer qu'un certain nombre de nos villages ont un nom précédé de «
Ville », que d'autres ont un nom se terminant par « ière » ou par « ais ». Il
en existe encore beaucoup d'autres qui n'ont aucun air de famille entre eux ou
avec les précédents. Les noms en « Ville » sont généralement les plus anciens
et ils correspondent à l'époque allant du IV ème siècle au XV ème siècle. Les
noms en « ière » et en « ais » sont plus récents ; ils ont été formés au cours
du moyen âge, entre les XI ème et XIV ème siècles, ceux en « ière » étant les
plus anciens.
Nous
rappelons que le mot «Plesguen » signifierait « paroisse en friche»,
c'est-à-dire peu cultivée aux environs des V ème ou VI ème siècles. Une
paroisse y fut constituée et une église construite. Celle-ci fut placée sous la
protection de Saint Pierre, le premier des apôtres.
La
commune actuelle correspond territorialement à la paroisse ancienne et a pris
le nom de Saint-Pierre-de-Plesguen.
Le
bourg est le chef-lieu de la commune. Nous l'examinerons en premier.
II. - Le bourg
Le
noyau primitif du bourg a été construit à l'extrémité Nord d'un éperon rocheux,
traversé par deux voies anciennes sensiblement perpendiculaires entre elles
suivant les directions N.-S. et E.-O. Dans leur angle S.-E. a été bâtie
l'église entourée de son cimetière. Les maisons se sont alors groupées autour
de l'église et le long des deux voies primitives. Cette disposition fait penser
à un schéma romain avec ses deux voies axiales, le cardo (N.-S.) et le
décumanus (E.-O.) qui se coupent au point le plus élevé de l'éperon.
***
La
voie Est-Ouest est un ancien grand chemin qui reliait le bourg à Lanhélin vers
l'Est, par le Rocher-Abraham, et le dit bourg à Dinan vers l'Ouest. Une section
ancienne de cette voie, restée presque intacte dans la forêt de Coëtquen,
présente une largeur d'une dizaine de mètres; elle ne se dirige pas vers
Saint-Solen, comme on pourrait le penser, mais vers un de ses villages, le
Mézeray.
Au
pied Nord-Est de l'éperon existe une parcelle nommée, à l'ancien cadastre, le «
Clos-au-Loup » et bordant à l'Ouest le chemin de la Morvonnais, dans laquelle
le propriétaire a trouvé, en plantant dans son sol des arbres fruitiers, de
nombreux fragments de tuile. Confrontés avec ceux qui existent à la mairie de
Corseul, qui sont de l'époque gallo-romaine, il a été reconnu qu'il y avait
identité entre les deux. Il en résulte qu'à cette époque le site actuel du
bourg était habité. Il devait porter un nom qui a été changé lorsque les
Bretons sont venus s'y installer au V ème ou au VI ème siècle de notre ère,
Nous
ne connaissons rien de son histoire avant le XI ème siècle, au cours duquel
existait un seigneur portant le nom de Plesguen et qui devait y habiter.
***
De
nombreux nobles ou bourgeois y habitaient et quelques-uns ont laissé leur nom
sur des linteaux de granit ou sur d'autres pierres fixées à leur habitation ;
du Nord au Sud en suivant la R-N- 137 :
A
l'Ouest, à mi-côte avant le centre, une pierre indique : MI P. PIEDNOIR - 1653.
Au
carrefour de la route de Dinan, une pierre scellée dans la maçonnerie indique :
M: RO. PRIVE - 1653. Cette inscription se rapporte au bâtiment antérieur à
celui existant.
En
continuant vers le Sud, une partie d'inscription lisible : MICHEL M. 1715 ; et
à côté : RE. 1659 - MI: IV. MADRE.
A
l'Est de la R-N- 137, à la Vallée : Mre JEAN FAVERON - 1694 ; un peu plus haut
: O. DELAMOTTE - 1680.
Cette
dernière maison montre, dans une pièce servant de forge, un très important
travail de granit.
Devant
la maison existe une demi-porte à voûte en berceau, en granit travaillé, qui
est le reste d'une habitation soignée. Un peu plus haut, on trouve : G-T- 1780.
A
la sortie de l'agglomération, maison importante portant l'inscription AN. 10.
A
été omis à l'Ouest, face le cimetière : Bertranne DUVAL - 1753.
A
l'Est de l'église, place du Tertre, deux maisons : N et M RIF. ADAM E JANNE
LEMEE - 1735 ; et G-T- 1783.
Au
presbytère, près l'entrée voûtée, sont les armes de Tristan de Vendel, recteur
de la paroisse en 1533.
***
III. - Les noms en « ville »
A
l'origine, le mot ville, du latin villa, a servi à désigner les grands domaines
ruraux de l'époque gallo-romaine. Il a pris peu à peu le sens de village.
l.
Ville-Briand - Briand est un nom breton signifiant «élévation» ; il possède
donc un certain rang social. Celui-ci est sans doute le premier possesseur du
lieu à qui il a donné son nom.
Il
s'agit d'un petit village avec deux exploitations agricoles.
2.
Ville-Enée - L'orthographe utilisée: « Ville-ès-Née », est à notre avis
fautive. La prononciation locale est « Aînée », sans faire sentir l's. Nous
pensons qu'il s'agit du mot « Enée », nom d'homme.
Il
est évidemment inopportun d'essayer de faire remonter ce nom au héros troyen
«Enée». Toutefois, plus près de nous ont existé des personnages connus portant
ce nom.
Le
Concile de Paris, de 853, a été tenu pour l'ordination d'Enée. Saint Prudence,
de Tours, ne pouvant s'y trouver, y envoya quatre articles contre les Pélagiens
et contraires à ceux d'Hincmar pour les faire souscrire par Enée avant que de
consentir à son ordination (Dictionnaire portatif des Conciles, 1761). En 866,
Enée était évêque de Paris et a assisté, cette même année, au Concile de
Soissons (Déric, t. II).
D'autre
part, nous avons remarqué que des champs voisins du village, et où apparaissent
en surface des blocs de granit, sont dénommés la « pierre Enée », et
orthographiés ainsi dans les anciens titres de propriété. Les rédacteurs de
l'ancien cadastre de 1827 ont transformé ce nom en «Pyrennées», orthographe
absolument impropre.
Ce
village est très ancien. Sur le linteau de porte d'une maison en ruines, nous
avons relevé la date de 1568. On trouve également sculptés en relief sur les
linteaux de granit : MICHEL DELANOE - 1806; R. YRI - 1807; CH. LEMARIE - 1846.
A
noter que nous sommes ici dans un centre ancien et encore bien vivant de
carriers, tailleurs de pierre particulièrement qualifiés, appelés communément
«picotoux». Ils continuent à travailler le granit tiré de leur sol et vendu
sous le nom commercial de « granit du Lanhélin», nom qui ne s'accorde pas avec
son origine exacte qui est Saint-Pierre-de-Plesguen.
A
l'extrémité Ouest du village, sur le passage d'un ancien chemin N.-S., on
trouve des parcelles de terre d'un seul tenant dénommées « la Chaussée », nom
qui fait penser à une voie romaine. Un peu plus loin, vers le S.-O., à un
carrefour de vieux chemin, avant le bois du Rouvre, on trouve un champ qui
porte le nom de « la Garde ». Là, a dû exister un poste de guet, à une époque
reculée.
3.
Ville-Guérin - Guérin est un nom d'homme d'origine germanique, qui a dû être le
premier possesseur du lieu.
***
4.
Ville-Gicquel - Gicquel est un nom d'homme breton. C'est Jézéquel, forme
populaire de l'ancien roi breton Judicaël du VI ème siècle. Ce village est donc
très ancien.
***
On
trouve aussi, mais au S.-E, du village, un lieu-dit « la Chambre», sur le bord
d'un ancien chemin N.-S. traversant toute la commune. Là, existait
jusqu'au-delà du premier tiers du XIX ème siècle une unique maison, disparue
aujourd'hui, à caractère bourgeois, dont nous possédons la description. Elle
était la propriété pendant le XVIII ème siècle de notre famille paternelle.
Notre aïeule, qui l'a habitée pendant près d'un demi-siècle, y est décédée le
19 août 1788, à l'âge de 74 ans.
Il
existe actuellement à « la Chambre» deux petites maisons sans caractère
particulier.
D'après
Dauzat, un lieu-dit « la Chambre» doit être pris au sens de résidence féodale.
On trouve aussi ce nom le long des anciennes voies romaines où, d'après
Grenier, il désigne un bureau de péage. Enfin, d'autres auteurs lui donnent la
signification de « Courbe ». C'est l'une ou l'autre de ces deux dernières
significations qui semble le mieux se rapporter à ce lieu-dit.
5.
Ville-Hélier - L'orthographe n'est pas assurée. On trouve: Ville-ès-lier,
Ville-ès-liez- Ici, le déterminatif doit être un nom d'homme, vraisemblablement
Hélier, le saint bien connu dans la région qui vivait au VI ème siècle. Il a
une rue et une église à Rennes, un domaine sur les bords de la Rance, à Saint-Jouan-des.Guérets.
Saint-Hélier est encore la capitale de l'île de Jersey. On devrait donc
l'orthographier « Ville-Hélier ».
***
Le
village de la Ville-Hélier a en ce moment un caractère essentiellement
agricole.
6.
Ville-Milcent - Il s'agit d'une ancienne propriété noble. On y voit encore
aujourd'hui une ancienne maison bourgeoise, sise entre deux exploitations
agricoles.
***
Voici
les noms de quelques-uns des propriétaires qui ont possédé la Ville-Milcent :
Le
premier que nous connaissons vivait en 1493. C'est Jean de la Haye, époux de
Jeannette Guitton ; il habitait Dinan, paroisse Saint-Sauveur. On trouve
ensuite Hamonet de la Haye, époux de Guillemine Hamon. Puis, vers 1520, Jean de
la Haye, époux de Julienne Saint-Cyre ; il est trésorier de l'église
Saint-Sauveur de Dinan.
Les
propriétaires qui ont succédé aux précédents sont de la famille Apuril (ou
Avril).
Nous
connaissons, vers 1580, Jean Apuril, époux de Laurence Bazire ; puis Tanguy
Apuril, époux d'Olive de Serville, décédé en 1621; un autre Tanguy, époux
(1631) de Simone Leforestier, décédé en 1675, il était conseiller du Roi,
receveur des fouages de l'évêché de Saint-Malo et habitait Dinan. Il a été
parrain (1641) de Tanguy Bausse, nom qui rappelle celui d'une parcelle en pré
connue sous le nom de «Chaussée de Bausse». Enfin, nous connaissons encore
Julienne Apuril, née en 1653, appelée Demoiselle de la Ville-Milcent, mariée
(1679) à François d'Yvignac, décédée en 1711.
Les
propriétaires suivants sont des Thébault et des de Bien.
***
IV. . Les noms en « ière »
Ces
noms ont été donnés entre le XI ème et le XIII ème siècle, c'est-à-dire en
pleine période féodale.
1.La
Bordière - Ancienne petite seigneurie noble; son nom vient de sa proximité avec
un ancien grand chemin qui se trouve encore au Nord de la ferme actuelle, qui a
succédé à la seigneurie, et à mi-chemin du village des Haies.
***
2.
La Bornière - Village résultant de la division d'une importante propriété,
après la Révolution de 1789. Il est situé en bordure de l'ancien grand chemin
de Rennes à Saint-Malo, devenu la R.N, 137. ***
3.
La Guermondière - C'est le domaine de Guermond, vraisemblablement premier
possesseur du lieu à qui il a donné son nom. On trouve, en effet, tout près au
Sud, un champ bordant un petit ruisseau qui est appelé le « Pas-Guermond »,
c'est-à-dire le « Passage de Guermond ».
Quelques
petites exploitations agricoles existent dans le village.
4.
La Chaumiére - Exploitation agricole ancienne située tout près et au Nord du
village du Haut-Plessix. Elle tire son nom de la nature de la couverture en
chaume des bâtiments primitifs, c'est-à-dire en paille.
En
1750, son propriétaire était M. de Cleuz, marquis du Gage, en Roz-Landrieux. En
1827, elle appartenait à M. Roland, de Saint-Servan, et actuellement à M.
Chapon Pierre, à Saint-Pierre- de-Plesguen.
5.
La Jeardiére, ou Jardière - Centre d'une ancienne seigneurie importante qui
s'étendait sur Saint-Pierre-de-Plesguen et sur Pleugueneuc.
***
Nous
reviendrons sur ce lieu-dit en étudiant la seigneurie.
6.
La Renardière - Les anciens registres d'état civil, depuis le début du XVII ème
siècle, orthographient le nom de ce village «La Renardière» et non «La
Renardière» comme aujourd'hui. Qui a raison ?
Ce
grand village est traversé par une voie N.O.-S.E, fort ancienne et sûrement
antérieure au Moyen-Age. Elle se détachait de l'ancien grand chemin de Rennes à
Saint-Malo, au niveau du bourg de Miniac-Morvan, passait au Vieux-Bourg, à
Tressé, à la Renardière, pour vraisemblablement permettre une liaison
transversale avec l'ancien chemin de Dinan à Bazouges-la-Pérouse, connu par les
textes anciens du XVIII ème siècle et passant vers la limite Nord de la commune
de Meillac. Voir aussi, sur ce chemin ancien, ce que nous avons écrit pour la
Ville-Hélier.
***
7.
La Sauvagère - Il s'agit d'une ancienne seigneurie pour laquelle nous ferons
une étude spéciale.
Elle
comprenait, sous l'Ancien Régime, deux propriétés nobles voisines. La grande
Sauvagère, siège de la seigneurie, et la petite Sauvagère. Celle-ci résulte de
la division de l'ensemble lors d'un partage. Ces propriétés sont encore
appelées la Sauvagère-Ferron et la Sauvagère-Hamon. Près de cette dernière
existe une exploitation agricole nommée le Bois-Hamon, qui relevait de la
Sauvagère- Hamon.
***
8.
La Teillère - Ancienne propriété noble, très éloignée du bourg puisque située
près la route actuelle de Lanhélin à Miniac- Morvan et en bordure de la forêt
du Mesnil, dont une partie proche est sur le territoire de
Saint-Pierre-de-Plesguen.
Son
nom provient de l'ancien français «teil» (XII ème siècle) signifiant tilleul.
On devait trouver là, à l'origine, de nombreux tilleuls.
Il
n'y a plus aujourd'hui qu'une exploitation agricole.
En
1602, le propriétaire était Pierre de Trémaudan ;
***
V.
- Les noms en « ais »
Le
suffixe « ais » est généralement ajouté à un nom d'homme.
l.
La Chapelais - Ancienne propriété noble relevant de la seigneurie de la
Jardière.
Le
nom a sans doute été formé avec le mot «chapel» du XV ème siècle, signifiant
chapeau. Chapel était un nom d'homme, peut-être un marchand de chapeaux, qui a
été vraisemblablement le premier possesseur du lieu à qui il a donné son nom.
***
On
remarque des armoiries gravées dans le granit d'une cheminée du
rez-de-chaussée.
2.
La Communais - Ancienne métairie noble située à la limite Nord de la commune et
bordant les « landes sèches », autrefois communes aux habitants de
Saint-Pierre-de-Plesguen. Une exploitation agricole fut aménagée en ce lieu, en
utilisant comme terres une partie des landes communes environnantes. D'où, sans
doute, le nom de Communais pour désigner l'exploitation-
Vers
1480, la Communais appartenait à Geoffroi Pépin, également propriétaire du
Pont-Ricoul, même commune.
***
3.
La Guermonais - Ancienne métairie noble. Le nom a été formé avec Guermon, nom
d'homme vraisemblablement de la même famille que le Guermond de la
Guermondiére. Exploitation agricole qui appartenait à l'ancienne seigneurie de
la Bordière (voir la Bordière).
***
4.
La Houssais - Village ancien, assez important. L'origine du nom se rapporte à «
houx », arbuste bien connu dans notre région et que l'on devait trouver ici en
grande quantité.
Le
Grand Séminaire de Dol possédait avant la Révolution, dans ce village, une
petite métairie dénommée « la Mission », d'une contenance de 12 journaux 77 de
terre.
Un
linteau de porte en granit a reçu l'inscription suivante: F. LEMARIE C. TAICIER
- 1826.
On
trouve, dans ce village, quelques petites exploitations agricoles.
5.
La Morvonnais - Village où existent quelques moyennes exploitations agricoles.
Le nom est d'origine bretonne et a été formé avec le nom de famille «Morvan»,
signifiant «homme de la mer ».
A
l'origine, il existait en ce lieu une propriété noble qui a été le noyau du
développement de ce village. On connaît le nom de quelques-uns des possesseurs.
***
6.
La Ricolais - C'est l'un des grands villages de la commune, assez proche du
bourg, vers l'Ouest-
Son
nom doit provenir de Ricou ou Ricoul, nom d'homme d'origine germanique,
signifiant «puissant loup». Il a dû être le premier possesseur de ce lieu (voir
aussi Pont-Ricoul).
Ce
village a été bâti autour d'un ancien rocher de granit resté commun jusqu'en
juillet 1780, date à laquelle M. Lorin, seigneur de la Chesnais-au-Porc, oncle
des frères Lamenais, afféagea le dit rocher: en partie à Perrine Texier, veuve
de Charles Blanchard ; une autre partie à Marie Rose, veuve de Joseph Iris, et
enfin la partie haute à Anne Hervouet, veuve de Pierre Legendre.
Au
cours du XVIII ème siècle, un notaire, Chauchix, y habitait ainsi que le
sénéchal, c'est-à-dire le juge de la seigneurie de la Sauvagère: M. Chevalier.
Quelques maisons anciennes possèdent des linteaux de porte en granit, datés.
Nous avons relevé les inscriptions ci-après : 1650 ; 1656; 1710 et M.E.
CHAUCHIX - 1791; C. GUYOT - 1791.
***
7.
La Rivaudais - La Bachoix - Il s'agit d'un grand village construit de part et
d'autre d'un ancien chemin étroit en pente vers le Nord.
Il
tire son nom de Rivaud, nom d'homme, lui-même dérivé de Rival qui signifie
ruisseau. Effectivement, un petit ruisseau coule le long de ce chemin.
On
a trouvé au centre du village de la Rivaudais, scellé dans un mur de clôture
bordant le chemin à l'Est, une pierre de granit sculptée montrant un écusson
renfermant les attributs de la corporation des forgerons (marteau, tenaille et
enclume) et daté de 1603.
Un
linteau de maison est daté de 1695.
***
8.
La Rougeolais - Village important établi en bordure de la très ancienne route
de Rennes à Saint-Malo. Le nom est dérivé de Rougeol ou Rougeul, nom d'homme
qui contient le sens de « rouge, à moins que ce ne soit de la maladie : la
rougeole.
Une
croix récente, en granit, existe dans l'angle S.-E. de la route nationale et du
chemin vicinal se dirigeant vers le Rocher- Marie. On y lit l'inscription :
LEMARIE - 1849.
Nous
avons, d'autre part, relevé dans ce village les inscriptions ci-après,
sculptées en relief sur des linteaux de porte en granit :
-
AU NOM d EIHS - M. JAN MADRE MA FAIT. F. dan lan1701.
-
M: IV: MADRE 1699.
-
MI: F. LEMEE 1785 Il s'agit d'un
prêtre.
-
M.L. 1785. Et enfin IT. 1785.
9.
Les Rousselais - Village assez éloigné du bourg de Saint-Pierre-de-Plesguen,
proche de Lanhélin.
Le
nom est un dérivé de «Roussel», nom d'homme aux cheveux roux, qui est vraisemblablement
le premier possesseur de ce lieu-dit à qui il a donné son nom. Lieu de
résidence de nombreux carriers aux XVIII ème et XIX ème siècle.
***
10.
La Saudrais - Une saudrais est un lieu planté de saules. Le sol est donc
favorable à la croissance de ces arbustes et par suite très humide.
***
11.
La Tiollais - Le Chêne - Malabry - La prononciation actuelle est : Thiolas ou
Tiolas. L'étymologie est discutée:
-
Ce nom pourrait être un dérivé de «tuile». Le Tiolas pourrait être un nom
d'homme, probablement un poseur de tuiles. Celui-ci habitait alors ce lieu à
qui il aurait donné son nom.
***
VI. . Noms sans parenté de
forme
Ils
représentent la majorité des lieux-dits de la commune. Quelques-uns sont très
anciens.
l.
Bel-Air - Il s'agit d'un ancien manoir qui doit sans doute son nom à sa
position isolée, en pleine nature sylvestre. La maison est adossée à des bois
et elle regarde le soleil du midi. Il est situé au Nord de la commune, un peu à
l'Ouest de la route nationale de Rennes à Saint-Malo.
***
2.
Boutergot - Village de quelques petites exploitations agricoles.
Le
nom signifie: le bout, l'extrémité de l'ergot (ongle du coq et du chien).
***
3.
Bois-Mandé - Ce nom se rapporte à une ancienne propriété noble et au village
voisin.
La
propriété noble relevait aux XVII ème et XVIII ème siècles, pour partie, de la
seigneurie de l'abbaye royale de Notre-Dame du Tronchet et, pour le surplus, de
la seigneurie du Rouvre.
***
4.
Clairette - Ancienne métairie noble dépendant de la seigneurie de la Jeardière.
L'étymologie
du mot est controversée. On pourrait y voir un diminutif de clair, au sens de
«vin clairet». Au Moyen-Age, le vin clairet était un mélange de vin et de miel.
***
5.
Clos-Coq - Petit village de quelques maisons qui ont été construites sur une
parcelle de terre portant le nom de Clos-Coq.
A
l'origine, il devait exister en ce lieu un enclos où on élevait de la volaille
: des coqs.
6.
Champ-Chrétien - Ce nom, d'un lieu situé presque au centre géographique du
territoire communal, nous a toujours intrigué. Le terrain est relativement plat
et en dehors de tout ruisseau.
Il s'agit d'un hameau, composé actuellement de deux maisons, qui porte le nom d'un champ voisin.
***
7.
Les Champs-Rouaux - Il s'agit d'un grand village rural dont le premier
possesseur a été Rouaux, nom d'homme. On y trouve quelques petites
exploitations agricoles.
Quelques
maisons du XVII ème siècle et du début du XVIII ème siècle ont des façades
soigneusement construites, qui ont reçu des inscriptions, sans doute le nom du
constructeur. L'une d'elles, que nous avons identifiée, était désignée dans le
Terrier de fin XVII" ou début XVIII" siècle de la seigneurie de
Châteauneuf sous le nom de «l'Hôtel de la grand-mère ». Sur un linteau de
granit, on peut lire l'inscription :
1707
- SHI GUY PERIOU
***
8.
Les Chandiers - Exploitation agricole relativement récente, en bordure de la
route actuelle du bourg à Lanhélin, qui a pris le nom du champ sur lequel elle
a été construite. Son nom signifie le « Champ de Dié », ou « Dier »,
abréviation de Dietrich, forme germanique de Thierry.
***
9.
Les Chapelles - Le mot chapelle désigne aujourd'hui une petite église après
avoir désigné le sanctuaire où l'on conservait la « chape de saint Martin ».
Ce
grand village est situé sur la route du bourg à Lanhélin. Son nom tient à
l'existence passée d'une ou plusieurs chapelles, mais on ne connaît aujourd'hui
que l'emplacement de l'une d'elles.
Ce
lieu-dit comprend, d'une part les Hautes-Chapelles situées au Sud de la route
précitée, et les Basses-Chapelles situées au Nord, celles-ci correspondent à
l'ancienne propriété noble.
Aux
Hautes-Chapelles, on trouve quelques exploitations agricoles. On peut aussi
remarquer une maison du XVI ème ou du XVII ème siècle, non datée, dont la
façade est en belle pierre de granit taillée et assisée.
***
10.
La Cocherie - Ce nom a pour étymologie le mot « coche », c'est-à-dire « coq »,
et non comme on pourrait le penser le mot cochon. A l'origine, ce devait être
un lieu où l'on élevait, ou bien où l'on faisait le commerce des volailles, des
« coqs ».
Ce
nom se rapporte, d'une part à une ancienne propriété qui était un bailliage de
la seigneurie de l'abbaye royale du Tronchet, et d'autre part à un village, la
Basse-Cocherie, avec des exploitations agricoles. Pour les détails, voir la
seigneurie de la Bordière.
***
11.-
Le Fertier - Petit village situé au N.-E. du bourg et à la limite des «landes
sèches», autrefois landes communes à la paroisse, et près, au Sud, le chemin
vicinal de la Rougeollais au Rocher-Marie.
Le
mot «Fertier» a un rapport avec le travail du fer. Un « ferretier », ou «
fertier », est un marteau spécial qui sert à forger et façonner les fers à
chevaux. Un ancien maréchal-ferrant, à qui nous avons parlé de ce marteau, nous
a dit : « Voilà mon fertier », et il nous l'a montré.
La
prononciation est celle du nom du village. Il est donc probable qu'un fabricant
de fers à chevaux ait habité ce lieu. Le qualificatif de fertier a pu lui être
donné et il serait passé ensuite à celui du village.
***
12.
Les Haies - Très ancien village où l'on trouve quelques maisons et une
exploitation agricole assez importante appartenant à la famille Duclos.
Il
est traversé par le ruisseau qui, descendant des flancs N.-E. des coteaux de la
Sauvagère, passe ensuite au Pont-Ricoul et à la Bordière, avant d'arriver aux
Haies et de poursuivre son cours vers la rivière le Meneuc.
***
13.
Le Haut-Plessix - Village important situé au N.-E. de la commune, près et à
l'Est de la route vicinale de Tressé à Meillac et en bordure de la belle forêt
du Mesnil.
Au
Moyen-Age, un «plessix» était un lieu fortifié entouré d'une clôture faite de
branches entrelacées appelées «plesses» (XII ème siècle). C'était le château
fort de l'époque destiné à protéger les populations et les communications
voisines.
***
14.
Launay-Marie - Ancien manoir noble avec métairie, situé au fond d'un vallon où
coule un ruisseau drainant l'eau descendant des hauteurs de la Sauvagère. Il a
possédé un étang transformé en prairie.
***
15.
Licornou - Village situé près et à l'Ouest du château du Rouvre, sur la hauteur
granitique existant à l'intérieur de la courbe dessinée par les étangs du dit
château.
Le
nom est un dérivé de « corn » signifiant coin ou angle.
***
16.
La Motte - L'ancien cadastre de 1827 distingue «La Motte » et « La Motte-d'Abas
» séparées par le ruisseau venant de l'Est et passant sous le Pont-Héry sur
lequel passe la route nationale de Rennes à Saint-Malo.
L'ensemble
était désigné autrefois, et jusqu'à une époque récente, par « La Motte-Hue »,
dont c'est le nom exact qu'il serait bon de lui restituer. « Hue » est un nom
d'homme qui a sans doute été le premier possesseur du lieu. Ce nom a donné Hugo
et aussi Huet, qui est porté par de nombreuses familles de la région.
A-t-il
existé une «motte » en ce lieu, c'est-à-dire un point de résistance contre des
ennemis et d'accueil des populations voisines en cas de conflit ? Il n'en reste
pas trace ici.
***
17.
La Noë-David ou Davy - Une « noë » est un lieu marécageux en forme de noue,
c'est-à-dire de gouttière. David est le nom du roi d'Israël connu par la Bible,
que devait porter le premier possesseur de ce lieu-dit-
***
18.
Les Ormeaux - Ancienne propriété noble située sur le bord Nord de la route du
bourg à Lanhélin. Elle relevait, en dernier lieu, de la seigneurie de Coëtquen.
Son
nom est en rapport avec l'orme, arbre qui devait être, à l'origine, assez
commun en ce lieu. Les bâtiments forment un ensemble établi sur un plan
rectangulaire, avec cour centrale, le tout entièrement clos de murs.
***
19.
Le Paillé - Village situé au S.-O. de la commune, au pied des bois de la
Sauvagère et non loin du ruisseau qui alimente l'étang du Rouvre et qui forme
limite des deux communes de Pleugueneuc et de Saint-Pierre-de-Plesguen.
La
signification du mot «paillé» est soit le lieu où l'on ramassait les moissons
(la paille), soit un dérivé du nom d'homme latin : « Pallius ».
Le
village est construit dans un fond de vallon qui constitue géographiquement un
col ; aux deux extrémités, les eaux de pluie coulent dans des directions
opposées.
A
l'angle de la maison Fauvel, une pierre sculptée nous montre un coeur avec,
au-dessus, la date de 1590. Les habitants de ce village continuent à bénéficier
d'un ancien droit féodal sur une grande lande, la lande du Paillé, située sur
le territoire de Pleugueneuc. Ils coupent la bruyère, y mènent paître les
bestiaux. De plus, ils paient l'impôt foncier, ce qui les constitue
propriétaires indivis de cette lande.
20.
Pas-de-Plesguen - Ce lieu-dit correspond à une propriété bourgeoise construite
au siècle dernier en bordure de la route nationale de Rennes à Saint-Malo, à
l'extrémité Sud de la commune et à son point culminant (+ 96 mètres).
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21.
Pas-Mainguy - Village construit sur le bord d'un ancien chemin qui, partant de
la route de Rennes à Saint-Malo, passait à la Croix-Ménard, desservait les
lieux-dits la Bréhaudais, la Latte et le Pas-Mainguy. Il se terminait alors à
l'ancien chemin du bourg à Coëtquen, par la Motte et les Coursons. Les deux premiers
lieux-dits ci-dessus n'existent plus.
Le
nom entier du village signifie le « Passage de Mainguy». Mainguy est un nom
d'homme d'origine bretonne, c'est aussi un surnom signifiant «chien de pierre
».
***
22.
La Planche - Village de quelques maisons situé au Sud des landes sèches, un peu
à l'Est du village de la Morvonnais.
Comme
il n'existe aucun ruisseau à franchir à proximité et que le terrain environnant
est plat, l'étymologie de ce nom ne peut provenir que du latin « planum »
signifiant « espace plat ». Un linteau de granit porte l'inscription ci-après :
Jh. ROUAULT - J. TOURAINE - 1863.
23.
Pont-Ricoul - On trouve ici, d'une part l'ancienne propriété noble,
actuellement exploitation agricole, et d'autre part une villa construite au
XIX* siècle dans un jardin entouré de grands murs. Celle-ci est sans caractère
architectural et actuellement elle est en mauvais état parce que non
entretenue.
La
villa a été édifiée sur le bord de l'étang dont les eaux sont retenues par une
chaussée-digue ancienne qui permet l'accès à la propriété.
***
24.
Le Rocher-Abraham - Ce lieu-dit, proche du village de la Ville-Enée, dont il se
distingue à peine aujourd'hui, ne semble pas très ancien. Construit tout près
des exploitations des carrières de granit, il s'est développé avec elles. Il a
dû prendre le nom d'un champ voisin, dénommé lui aussi « Rocher-Abraham ».
Abraham est un nom biblique assez répandu dans les environs comme nom de
famille.
***
25.
Le Rocher-Marie - Gros village situé au Nord de la commune, en direction de
Tressé, et près la limite des deux communes. Comme son nom l'indique, il a été
construit au pied et même sur le rocher granitique existant à cet endroit.
Le
qualificatif de Marie provient-il du nom du premier possesseur de ce lieu-dit,
qui portait alors le nom de la Vierge, ou bien d'un oratoire consacré ici à la
Vierge Marie? Il faut, en effet, considérer que le desservant de la chapelle du
Tertre-Guy, propriété noble voisine située sur Tressé, habitait le Rocher-Marie
et y possédait quelques terres nourricières mises à sa disposition par les
anciens seigneurs du Tertre-Guy.
***
26.
Le Rouvre - Deux lieux-dits, distants à vol d'oiseau d'environ un kilomètre,
portent ce nom : un village et un château. Celui-ci doit être le plus récent.
Le
nom vient du mot latin «robur» qui signifie «chêne», c'est-à-dire le chêne
commun de nos bois, très répandu ici.
La
propriété noble du Rouvre est très ancienne (voir la seigneurie) et nous
présumons que le Rocher-Beaudoin, situé entre le village et le moulin à eau, a
joué un certain rôle dans la vie de cette seigneurie.
***
A -
Le village. C'est l'un des plus importants de la commune avec ses annexes :
Botrel, le Clos, Labas et la métairie du Rouvre à l'extrémité Est. Il est
construit sur un rocher granitique fournissant une pierre d'excellente qualité
(voir le Rocher-Abraham).
***
B -
Le château. Au cours des siècles, le château a été brûlé, déplacé, reconstruit.
Celui que nous voyons aujourd'hui est la reconstruction au même emplacement
d'un précédent. Il est en grande partie de la fin du XVIII ème siècle ; une
très petite partie est même du XX ème siècle.
Les
grandes avenues qui en rayonnent ont été aménagées dans la première moitié du
XVIII ème siècle.
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27.
Le Vaujual - Petit village situé sur le rebord Sud du profond vallon du
Tertre-Guy où existaitautrefois un étang dont les eaux animaient la roue d'un
moulin à farine appartenant au seigneur du Tertre-Guy. Aujourd'hui, le moulin
est en ruines; il n'y a plus d'étang et seule la rivière le Meneuc, venant de
l'étang du Rouvre, y fait couler ses eaux claires.
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LIEUX
HABITÉS DISPARUS
Nous
connaissons l'existence des villages ou lieux-dits ci-après :
La
Bréhaudais - Nous avons vu les restes de la dernière maison un peu avant sa
démolition complète. Elle était située au N.-E. du Pas-Mainguy, dans l'angle de
deux anciens chemins allant: l'un vers la Noë-Davy, l'autre au Pas-Mainguy
(voir ce village).
***
Les
Forges - Lieu situé près et au Nord du Haut-Plessis (voir ce village). Il
s'agit d'un lieu-dit très ancien.
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Les
Grandes Barbées et les Petites Barbées - Il s'agit de deux fermes proches qui
étaient situées dans la forêt, non loin du Rocher des Forges. Elles
appartenaient au seigneur de Châteauneuf, propriétaire de la forêt.
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VII. . Noms précédés du mot
« pas »
On
trouve, sur le territoire communal, un certain nombre de parcelles de terre
dont le nom est formé du mot « pas » suivi d'un déterminatif qui est
généralement un nom d'homme. Ces parcelles sont toujours situées à proximité
immédiate d'un ruisseau ou d'une petite rivière.
Le
mot « pas » signifie que là était le passage, le franchissement du ruisseau ou
de la rivière par le personnage dénommé. Nous allons dire quelques mots au
sujet de chacun de ces noms existant dans la commune.
l. Le Pas-Bouchet - Il s'agit
d'un hameau actuellement inhabité situé à l'Est de la commune, près de la
rivière qui, descendant des hauteurs du Cobac, coule en direction du Bois-Hue
puis du Tronchet. Il marque le lieu de passage de la rivière en direction de la
Ville-Lizou, village de Lanhélin. Bouchet est un nom d'homme. Mais Bouchet
signifie aussi « petit bois » ; or, comme il existe des bois à proximité, il
est possible que cette signification ait été à l'origine du nom. Ce serait
alors « le passage du petit bois ».
2. Le Pas-de-Coëtquen -
L'ancien chemin reliant le bourg à Coëtquen passait à la Motte-Hue puis
suivait, à quelque cent mètres de la rive droite, la rivière descendant de la
Chesnais et enfin franchissait un ruisseau contournant la Tiollais par le
Sud-Est, avant de continuer par le chemin dit des Coursons. C'est le passage de
ce ruisseau qui est indiqué, par le nom des parcelles voisines, comme étant le
passage de Coëtquen.
3. Le Pas-Gautier - Les
parcelles qui portent ce nom sont situées près la limite de Pleugueneuc, à
l'Ouest du chemin qui venant de la Ville-Gicquel et de la Chambre est près à se
réunir au chemin venant de la Grande Jardière.
***
4.
Pas-Guermond et Pas-Guérinet - Ces deux noms ont été donnés à des parcelles qui
sont proches les unes des autres, mais situées de part et d'autre de la route
nationale de Rennes à Saint- Malo. On les trouve à l'origine du ruisseau qui
contoume par le S.-E. le village de la Tiollais.
***
5. Pas-Mainguy - Un ruisseau
coule le long du chemin d'accès au village de ce nom et va se jeter, en passant
derrière les maisons, dans le ruisseau descendant de la Chesnais qui alimentait
les étangs desséchés de Coëtquen. Il s'agit donc du passage de Mainguy, nom
d'homme (voir le Pas-Mainguy, village).
6.
Pas-de-Pierre - Les parcelles de ce nom sont situées en bordure du chemin qui
traversant la route du bourg à Lanhélin, à la Croix-Rouache (Croix-Rouge), un
peu à l'Est de la Renardière, se dirige vers la Ville-Hélier. Ce chemin est
traversé par un ruisseau que l'on passe à gué sur de grosses pierres. C'est
probablement cette circonstance qui a été à l'origine du nom du passage.
7. Pas-de-Plesguen - Nous avons
vu qu'il existait une propriété bourgeoise portant ce nom, construite sur des
parcelles de terre du même nom.
***
8.
Pas-du-Roi - Près le village du Haut-Plessix (voir le village), une parcelle en
pré porte ce nom ; elle est traversée par un petit ruisseau descendant de la
ferme de la Chaumière. Il fallait le franchir pour entrer dans la forêt. Un roi
l'a-t-il emprunté? Nous ne le savons pas.
VIII - Les noms de champs
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